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mercredi, juillet 6 2011

Bilan du quatrième Week-end 2011 de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")


Après Hauteville Gondon en mai, Allevard en juin : l’association Kantuta pour rester fidèle à sa démarche d’ouverture, renouvelait l’expérience de l’an dernier, en allant au devant de nos amis Grenoblois, qui répondaient présents à l’appel en nombre.

25_-_26_juin_2011__5_.JPGComme l’an passé, nous étions 20 « accros » à l’heure du top départ, samedi à 10 heures. Comme l’an passé, Magali mettait à notre disposition un chalet précisément adapté à l’évènement, et comme l’an passé, l’astre solaire faisait feu de tout bois. Mais comme le faisait remarquer le coach : comment aurait-il pu en être autrement, à la date précise ou par delà l’Océan, à Cuzco, se déroulent les fêtes de l’Inti Raymi ;

Pour ce stage,  « Mr Julio » avait prévu révision et perfectionnement au programme. D’une part les « petits nouveaux » bossés en mai méritaient d’être peaufinés (et certains stagiaires présents à Allevard, n’étaient pas en Savoie), et d’autre part il faut entretenir notre répertoire si valeureusement acquis au fil des stages. Pour Cariquima, nous allions y passer une bonne partie du samedi : il faut dire que le « plat est copieux »et que Julio avait revu et affiné la tablature, ce qui allait permettre aux quelques absents de mai de raccrocher les wagons tout en étant portés par le collectif. Pour en arriver là : une longue séance de technique d’échauffement aux Suris, et la révision rapide de notre vieux « suri sikuri »….C’est vrai, on maîtrise mieux, et on peut commencer à rajouter des voix.

Changement de troupes pour un peu de détente avec « Amaneceres fiesta de Italaque » et fin de journée consacrée à la révision de la « Diane » et de la  « Virgencita candelaria » où la encore la masse du collectif, allié à un travail rapide et efficace de déchiffrage fractionné, amenait le groupe à une exécution d’une haute teneur énergétique…….On va le dire comme ça ! San Miguel enfin, nous menait sans coup férir à l’apéritif du soir et aux habituelles découvertes gastronomiques, mais nous avions tous une petite dent creuse !

Peña du soir, bien sûr, ou l’on essaye toujours de rassembler de vieux souvenirs de répertoires oubliés, et puis un peu de sommeil tout de même !

Le dimanche vers dix heures tout le monde sur le pont, ou plutôt devant le chalet avec un temps radieux de circonstance. Après de nouveaux exercices de tempo pour déplier nos « p’tits poumons » nous revenions sur « Cariquima » pour bien enfoncer le clou ! Suivait une révision de « Ilavenita » bienvenue avec là aussi, quelques retouches sur la tablature. Armelle enfin en cadeau de « despedida », nous gratifiait d’un « Ayarachi », mais elle avait raison de faire cette requête au « Maestro » : nous n’avions pas rejoué ce morceau depuis Avignon 2010, pour ceux qui avaient eu la chance d’y être. Nous prenions le temps d’une dernière pause repas, avant de nous séparer à regret en nous donnant rendez-vous pour les 15 et 16 octobre en Drôme dans le cadre accueillant de « La Pérelle » à Chatuzange.


dimanche, juin 5 2011

Bilan du troisième Week-end 2011 de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")


20110528_12.58_001.JPGAh qu’il y avait longtemps que nous n’étions pas venus chez nos amis savoyards ! En ces 28 et 29 mai, cap sur Hauteville Gondon (73) pour un week-end illuminé de soleil et d’air pur, sous l’égide de l’association Kantuta, décentralisé en la circonstance chez nos amis savoyards. 16 Stagiaires au rendez-vous, quelques têtes que nous n’avions pas vues depuis fort longtemps et retrouvions avec grand plaisir, et des « fidèles » qui traverseraient la France pour un partage, que dis-je, une communion, musico-gastronomique ? De toute façon « si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi ! » Alors bonjour « Bourg les Maurice » ! Au passage un petit coucou à notre ami Philippe Paysserand avec qui nous aurions été heureux de lever nos verres, tant pis, ce sera pour une autre fois !

Côté musique, Notre ami Julio avait quelques idées bien arrêtées :

Le samedi

  • Travailler avec les Suris, ce qui n’est pas l’exercice préféré de bon nombre d’entre nous ; une raison peut-être à cela, est la technique particulière du suri sikuri, qui conduit à une hyperventilation physiquement éprouvante, si mal maîtrisée. La conclusion de la séquence Suris, étant le travail d’un morceau original « cariquima » qui demandait beaucoup d’attention pour la mémorisation, à un moment où nos énergies déclinaient.
  • Il était temps de passer à un peu de révision, avant saturation, et nous reprenions un Italaque qui nous est cher : « Amaneceres Fiesta de Italaque »

Ceci nous conduisait jusqu’à l’apéritif et au traditionnel repas gastronomique, conçu pour la circonstance par nos hôtes du week-end, avec quelques spécialités du cru ! Traditionnelle Peña aussi avant un repos bien mérité.

Le dimanche

  • Un peu de San Miguel pour le « fun »
  • Un long travail technique sur un morceau connu mais non travaillé encore en stage « Ilavenita », et sans tablature, s’il vous plait !
  • Retour sur « cariquima » avec plus de légèreté et l’acquis de la veille….Facile….Enfin presque !

13h30 : fin du programme musical, ultime collation partagée, avec encore quelques bonnes surprises, puis vers 16h un départ échelonné des participants, avec pour la majorité d’entre eux la perspective de retrouvailles musicales fin juin à……Allevard (les 25-26) ! Au revoir la Savoie, Bonjour l’Isère !

Nous y serons nous aussi…..Et peut-être reparlerons nous du Carnaval de Dunkerque ! Pas Rio, ni Oruro, non non, Dunkerque ! hasta luego !


Ateliers Interrégionaux Wiñayataqui « Joli mois de MAI !»


Les ateliers de flûtes de pan traditionnelles « Wiñayataqui » avaient cette année rendez-vous avec le premier Mai.

La date avait été cochée depuis de longs mois sur le calendrier, et était pointée comme l’évènement de l’année 2011 pour les Ateliers.

20110501_16.03_018.JPGNous étions une des six sociétés de musique, invitées par les organisateurs du Corso de Châteauneuf sur Isère, et notre mission était de défiler durant environ trois heures sur un parcours balisé, intercalés entre les différents chars. La troupe de seize sikuristes accueillait nos amis Isérois, Savoyards, Haut-Alpins et Parisiens, pour épauler sept Drômois, ceci sous la haute autorité del « Jefe » Julio Arguedas, débarqué sur les chapeaux de roue du TGV de 13 heures 30. Le groupe s’était retrouvé le samedi après midi, chez la « trésorière » pour une ultime répétition destinée à bien accorder ses violons…..Pardon ses sikus, sur la base d’un répertoire commun, travaillé en amont dans les stages et ateliers respectifs. (Voir liste dans bilan du deuxième stage 2011) Pour la circonstance l’association avait souhaité unir chaque musicien sous les mêmes Ponchos derrière la Wiphala, et avait chargé notre amie Sonia (originaire d’Orouro) et son mari, de confectionner les précieux habits. Et l’on peut dire que nous avions fière allure lors du récital final donné sur podium, par chaque groupe ayant participé au défilé.

Nos objectifs au-delà de notre pratique régulière, sont de perpétuer, la diffusion d’une certaine culture, de faire vivre ce collectif capable d’illustrer cette culture dans l’interprétation de ces musiques traditionnelle, de participer à des évènements de portée régionale ou nationale. Il ne faut pas oublier non plus, notre désir de cimenter ces liens forts entre pratiquants, à travers des valeurs et un état d’esprit fraternel et humaniste. Lorsque je parlais plus haut de « nos amis » venus se joindre à nous pour souffler sous le soleil de mai, ce ne sont pas que des mots : les liens tissés, au fil des ans et des rencontres variées qui les jalonnent, se solidifient et chaque retrouvaille est un pur moment de bonheur et de bien être ! Un DVD va rapidement venir illustrer les moments forts de cette journée, et témoigner de notre savoir faire

Nous ne pouvons que souhaiter d’autres rencontres, d’autres spectacles, d’autres manifestations, pour donner la mesure de la ferveur, de la force et de l’enthousiasme qui nous animent, dans la pratique de ces musiques magnifiques !


dimanche, mars 27 2011

Second concert 2011


Carte blanche à……Anne-Marie, dans le cadre de « Itinérances » rencontres culturelles de Montélimar, Intiwatana était l’invité de la soirée, à la salle polyvalents de Châteauneuf du Rhône. Anne-Marie, avait à peine eu le temps de digérer son retour de Bogota et le décalage horaire, elle retrouvait sa place au sein du groupe.

Nous avons repris contact avec la scène avec d’autant plus de plaisir, que dans le cadre de l’intercommunalité de l’agglomération de Montélimar, nous avons bénéficié d’un plateau technique somptueux, vaste scène, régies lumière et son de qualité, techniciens son et lumière. Le son rendu en façade était très fidèle et le « mix » impeccable.

Nous avions pour la première fois, une projection vidéo en parallèle pour illustrer certains passages du spectacle.

Ce spectacle avec de nouveaux titres au répertoire se rode bien, et nous serons ravis de donner le meilleur aux spectateurs de Bourg les Valence le 9 avril.

mardi, décembre 21 2010

Sacrée soirée

J’ajouterai pour être complet : « Sucrée soirée ! » en référence à la profusion de gâteaux et pâtisseries, confectionnés par les parents de nos jeunes concertistes, et les bénévoles de l’Association Kantuta.

Ce vendredi 10 décembre, grand jour pour les 104 élèves des 4 classes de CE2 CM1 et CM2, de l’école Le Châtelard, à Châteauneuf sur Isère dans la Drôme, qui après 3 mois de travail pugnace, se produisaient à la salle des fêtes de la même commune.

  • Une association : Kantuta, domiciliée à Châteauneuf,
  • Un projet en cohérence avec ses statuts,
  • une école motivée : enfants et enseignants,
  • deux continents : Amérique latine et Europe,
  • et pour relier le tout : de la bonne musique !

Le résultat fut éloquent : un concert magistral, une salle des fêtes bondée et un public conquis, des enfants fiers et radieux, un programme de musique populaire et un instrument, la flûte de pan mis à l’honneur.

Cette soirée fut la résultante du travail continu des enfants, enseignants et bénévoles de l’association, et du travail préparatoire en amont du groupe Intiwatana, venant poser sa marque, accompagner, encadrer et mettre en valeur ces jeunes pousses prometteuses.

Qu’il me soit donné ici l’occasion de remercier les sept musiciens du groupe, qui à partir de 9 heures du matin le vendredi, se sont retrouvés à la salle des fêtes pour créer les conditions de cette soirée réussie : installer les chaises et les praticables (avec l’aide des personnels de la commune) installer leur sono et faire leur balance, projecteur, accompagner une dernière répétition avec les enfants, caler les derniers plans de scène et tout le matériel de projections afin de visionner durant la soirée les diaporamas du centre Gena et de l’école…..Sans oublier dans mes remerciements les membres de Kantuta, pour la logistique, la disponibilité et la bienveillance.

Après une première partie ou le groupe mit en valeur quelques morceaux emblématiques du répertoire de « là-bas» épaulés sur le volet traditionnel par des éléments des ateliers de Bourg les Valence, place fut faite aux « 104 vedettes » de la fête, dans leurs ponchos multicolores peints à l’école.

                               Les enfants sous la houlette hautement qualifiée d’Anne Marie, à la baguette du début à l’aboutissement de cette aventure, offrirent une démonstration brillante de leurs talents, concrétisation d’un travail intensif  : un chant et un morceau de flûte de pan appris par chaque classe, et deux chants et un morceau de flûte commun à l’ensemble des enfants, le tout acquis en trois mois ! Incroyable performance ! Le groupe Intiwatana était là discrètement en soutien, ou en conclusion.

Bravo à tous ! Vous avez été épatants et il vous a été demandé beaucoup en termes de discipline et d’attention. Ajoutons à cela, pour mémoire, que la suite va venir s’inscrire dans le rythme de l’année scolaire, grâce à Jérôme, ingénieur en informatique et secrétaire de l’association, actuellement en Equateur, et qui a établi les paramètres permettant la connexion par internet, entre les enfants de la Fondation Gena à Quito et les classes ici à Châteauneuf.

La fondation Gena était un des motifs de ce projet et de cette soirée ; nous soutenons Marianne Roy depuis de nombreuses années, certains d’entre nous ont partagé à plusieurs reprises sur place à Quito des moments forts avec elle et ses « protégés ». Cette soirée, va nous permettre un coup de pouce supplémentaire en faveur du centre infantile.

Nous remercions enfin la municipalité de Châteauneuf, qui a permis l’organisation de cette soirée annuelle Kantuta, en mettant gracieusement la salle des fêtes à notre disposition, et grand merci aux familles qui par leur présence, leur participation et leurs dons ont apporté leur pierre à l’édifice…..

Sacrée soirée !!!

vendredi, décembre 10 2010

Bilan du cinquième Week-end 2010 de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

Les 27 & 28 novembre s’est déroulé l’ultime rendez-vous des stages Wiñayataqui 2010. 14 participants étaient présents. Seul manquant à l’appel, une fois n’est pas coutume, Julio, « el maestro », pour cause de « ratage de TGV » ! (cf : TGV : des trains pas comme les autres !)

Avec quelques excuses, puisque retenu par ses obligations la veille au soir sur Paris, il ne devait arriver qu’en ce samedi matin au premier train…..Ce ne fut qu’au second ! Un mal pour un bien…. ? Ma fois, c’était l’occasion pour les stagiaires de démontrer toutes leurs capacités d’adaptation et leur maturité, en se mettant au boulot sous le régime de l’autogestion, en révisant deux des morceaux vedettes du stage précédent :

  • Amaneceres fiesta de Italaque
  • Aima

A son arrivée « El maestro » eut juste le temps de s’échauffer un peu avec les stagiaires avant que l’heure de l’apéritif ne sonne.

20101127_19.02_008.JPGLe programme de l’après midi, était plus copieux : il s’agissait de mettre en place « la Diane et la Virgencita candelaria » morceaux qui avaient été ébauchés en « comité » restreint lors du dimanche du stage d’avril. C’est une mise en place progressive, avec des coupures pour reprendre notre souffle tout d’abord, et pour déchiffrer et mettre en tablature, car il n’est pas question de laisser quiconque en chemin, et les supports écrits sont une aide précieuse pour ne pas perdre contact avec les « locomotives » du collectif. (Tiens ! encore une histoire de trains !)

Les heures tournent et vient le temps de la raclette tant attendue, et je ne parle pas du reste, solide et liquide, qui devient une tradition de nos week-ends. Geneviève s’est jointe à nous, et lors de la Peña, elle va s’appliquer à nous rappeler, qu’à part être notre hôtesse, elle est aussi musicienne et chanteuse de talent. Beaucoup « d’impro » pour une soirée de fin de cycle, ou « on se lâche un peu ».

8 accros se retrouvent le dimanche matin pour approfondir le travail de la veille, et se faire un petit plaisir, en bossant au pied levé un Huayno de « chez standard » et néanmoins bien pêchu « Ilaveñita ».

Conclusion en forme de bilan (ou l’inverse…) :

Ce week-end de clôture avec une participation tous niveaux, vient ici à point pour rappeler et souligner, l’excellent état d’esprit, et l’esprit tout court, qui anime nos rencontres. Il se manifeste dans la solidarité que l’on constate à chaque occasion, entre anciens et nouveaux, débutants et confirmés, dans l’application de chacun pour rester dans la dynamique du collectif et au service de tous, et dans la saine émulation qui perdure d’un stage à l’autre.

Julio, notre coach, est pour beaucoup dans la permanence de ces valeurs, voulues et soutenues par l’association Kantuta. Rappelons que l’association, (à but non lucratif, je le rappelle ici) n’a d’autres desseins dans son rôle de diffusion de la culture et de la musique, que de fédérer des aficionados de musique traditionnelle, au sein d’un pôle vivant et ouvert, pratiquants aguerris ou non, sans exclusive dans la mesure ou ils adhèrent à ces valeurs. Nous veillerons à en être les garants, en rappelant au seuil de la prochaine saison quelques règles cadres (si, si, si, il en faut quelques unes) propres à nous permettre d’avancer et progresser encore et à préserver la précieuse collaboration de notre ami Julio. Nous continuerons à préparer avec lui, dans le mois qui précède et le vendredi soir avant le stage, les contenus, supports pédagogiques et projets en fonction des séances antérieures et aussi du profil des inscrits.

Nous savons bien qu’ailleurs, en France et au-delà, d’autres suivent les mêmes routes, peut être avec des objectifs et motivations différents ; nous avons déjà tissé des liens avec certains et fait quelques rencontres avec d’autres. (Amitiés à tous au passage, et en particulier à nos amis de Paris)

Nous ne perdons pas de vue que les équilibres sont par définition fragiles, et que la force de notre identité ne peut être qu’un plus, dans la perspective de lendemains qui chantent, où plutôt qui soufflent et sifflent ! Il fait partie des projets d’aller plus avant, toujours dans l’esprit d’ouverture, et de rencontre….Qui sait, à moyen terme de changer de continent en tant que collectif Wiñayataqui, pour mêler nos souffles à d’autres souffles, nos voix à d’autres voix, et bien sûr nos rires à d’autres rires.

Des précisions vous seront données sur ce site en début d’année 2011, à propos du programme des réjouissances (ainsi que sur le calendrier d’Intiwatana)

Bonnes fêtes de fin d'année à tous les stagiaires.

mardi, octobre 26 2010

Bilan du quatrième Week-end 2010 de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

Comme cela avait été convenu, le quatrième stage Wiñayataqui a eu lieu les 9 et 10 octobre à Chatuzange chez notre amie et hôtesse Geneviève Judes, qui absente en ce week-end, nous avait confié les clefs de son beau « Château ».

19 stagiaires au rendez-vous le samedi matin, et un peu de mal à se mettre en train après la coupure estivale, chacun ayant beaucoup de choses à raconter. En outre des liens solides commencent à unir maintenant nombre d’habitués. L’entame collation-café se prolongea donc au-delà de 10 heures, le temps pour Tupac et Sébastien de se joindre à nous, avec quelques excuses à faire valoir puisqu’arrivant de Marseille. Six drômois, nos deux gapençais fidèles, une forte délégation de grenoblois et région, et nos deux amies de « Bourg les Maurice » (Nono comprendra !) composaient la troupe.

El Maestro Julio allait pouvoir commencer à officier, et son choix se portait sur les Suris, pour mettre tout le monde en condition. De fait, aux montées allaient succéder les descentes, croisées, alternées, lentes, rapides, notes simples, doubles , multiples, combinées, je m’arrête là, le souffle coupé !

oct_2010_07.jpgTout bon sikuriste qui se respecte, sait que c’est dans ce cheminement initiatique, dans la souffrance du souffle court, des crampes qui montent le long des côtes, des étoiles qui passent devant les yeux, et du diaphragme qui vous torture les poumons jusqu’au creux du plexus, que se forgent la meilleure technique et les joies futures que l’on va savourer par l’enchevêtrement des notes et des harmonies. « Il faut savoir souffrir pour être beau », me disait mon grand-père, quand il se faisait un plaisir de m’emmener chez le coiffeur de mon quartier : pensez, rester sage ½ heure à attendre mon tour, puis à nouveau ½ heure sans bouger un cil « sinon il va te couper l’oreille ! » rajoutait-il d’un faux air de sévérité ; pour moi, tout gamin, l’épreuve était rude ! Cela dit, attention, soyons clairs : pas de maso chez les Latinos ! Mais il ne faut pas abuser des gammes, et « on se la jouait » un peu à la Sud-américaine : vers 13 h 30, arrivait enfin le moment attendu d’un petit apéro bienvenu.

Repas sur les tréteaux avec le beau temps, et comme habituellement, chacun avait tenu à démontrer ses talents de « chef cuisinier » et la table se couvrait tour à tour de cakes au jambon, de salades variées, de quiches, de pizzas, de gâteaux tous faits maison, de spécialités régionales et de mets les plus divers. Encore bravo à tout le monde, mais plus dure fut la reprise, vers 15 h 30, et à part une ou deux pauses, nous allions devoir « résister » jusqu’à plus de 20 heures. Au menu, si j’ose encore parler ainsi sans risquer l’indigestion, Julio proposait deux morceaux en l’honneur de nos amis grenoblois : « Amaneceres Fiesta de Italaque » Italaque comme son nom l’indique, et «  Aima » un morceau plus cérémoniel aux influences musicales religieuses post-conquête. Et à la demande générale, un petit San Miguel, avant de passer à table, pour conclure cette première journée !

Au passage, un constat qui n’est qu’une confirmation : le gastronomique commence à rivaliser sérieusement avec le musical dans les stages Wiñayataqui ! Mais la musique aura le dernier mot et les dernières notes, au cours d’une petite peña libre de bonne facture où quelques gouttes de mezcal vont venir à bout des grands pudiques que nous sommes et finir par libérer énergies, guitares, charangos etc…

Dimanche, encore 16 « accros » pour un approfondissement du programme de la veille, une journée qui s’étire un peu plus qu’à l’accoutumé, Julio ne repartant qu’au TGV de 22 heures (faute de places avant). L’accent est donc mis sur les Italaque, travaillés le samedi, avec apport d’octaves et de tierces au final, pour le plaisir des oreilles. Malgré la fatigue, chacun trouve les ressources pour donner le meilleur de lui-même. Vers 17 heures trente, les derniers courageux décrochent, après avoir redressé les lieux.

Notez sur vos agendas : rendez-vous le week-end des 27 et 28 novembre, toujours à Chatuzange, pour le dernier rassemblement de l’année. Nous vous attendons nombreux et sommes toujours ouverts à l’accueil de nouveaux talents confirmés ou en puissance !

dimanche, juillet 25 2010

Wiñayataqui fait son Festival

Devinette : quel rapport entre « La Compagnie du Mystère Bouffe » du Pré Saint Gervais, et les ateliers Sikus en Drôme ?

                               Pour cette compagnie qui a construit sa spécificité sur une interactivité et une pluridisciplinarité des Arts, rien de plus naturel que d’accueillir le temps d’un samedi, les musiciens amateurs mais néanmoins « initiés » des ateliers Wiñayataqui. La rencontre était d’autant plus fatale, que la Compagnie est venue au Festival d’Avignon cette année, pour interpréter une adaptation tragi-comique d’un drame romantique de Victor Hugo « Torquemada » Ce spectacle intitulé « Le Départ de Christophe Colomb », a de plus pour accompagnateur musical…..El señor Julio Arguedas……notre coach respecté : double clin d’œil avec l’Amérique du Sud et ses musiques traditionnelles.

Le groupe restreint de musiciens, était composé hormis la présence de Julio des drômois Martine, Philippe, Samuel et votre serviteur, des gapençais Aude et Yves, d’une « grenobloise » en la personne de Magali, d’un Chambérien Sébastien et d’un représentant des sikuris parisiens Yann.

Arrivés entre 9 heures et 9 heures 30 en Avignon, et après les présentations d’usage, nous avons partagé cette journée avec les comédiens de la Compagnie, au cœur du Festival. Après un petit échauffement matinal en extérieur nous avons gagné les ruelles de la vieille ville à pied, et nous sommes faits complices de la troupe durant la parade entre 12 et 14 heures, de ruelles en ruelles, de terrasses en terrasses, pour une présentation originale et vivante du spectacle. Après un repas en commun, les comédiens se sont préparés pour « l’embarquement » de 17 heures 30, auquel nous avons assisté au cœur du public avec un réel plaisir : humour, bouffonnerie, tirades, cascades et pantomimes se sont succédés à un rythme effréné au son de musiques originales. Nous ne pouvions ensuite laisser les spectateurs repartir sans leur offrir une aubade sous forme d’un petit sikuri de fin. Le spectacle terminé, nous sommes repartis en parade vers 19 heures 30, pour assurer la promotion nocturne de cette adaptation avec la troupe, que nous avons de nouveau modestement épaulée musicalement. 21 heures 30, il était temps de « tirer le rideau » sur cette journée de festivaliers, et de se désaltérer et sustenter enfin. Sofia, membre de la troupe d’origine mexicaine nous régalait de savoureux « tacos ».

Trajet retour oblige, il fallait nous séparer sans trop tarder ; cette première expérience avait été enrichissante, pour nous et aussi je le crois pour ces comédiens, qui jour après jour, durant le Festival, interprètent cette pièce et en assurent la promotion, essayant de capter un public potentiel.

Mesdames et Messieurs du «Mystère Bouffe », chapeau bas ! Votre énergie et votre enthousiasme sont communicatifs……………Et Avignon 2011, qu’est-ce que vous avez projeté ?………..

………….Et surtout « Bon Festival » !

lundi, juin 28 2010

Intiwatana aux fêtes de la musique Valence 2010

Scientifiquement, le 21 juin dans l’hémisphère sud est le solstice d’hiver. C’était le 24 que les Incas fêtaient Inti (le soleil) avec le solstice d’hiver, et célébraient en même temps la nouvelle année.

                               Pour Intiwatana, nous retiendrons au-delà du symbole de la date, que nous étions heureux de pouvoir présenter aux valentinois une partie de notre répertoire pendant 50 minutes, sur la scène du parvis de la gare. Nous n’avions pas rejoué à Valence depuis l’an dernier en janvier, ou nous donnions la Misa Criolla en l’église Saint Jean. Nous étions au complet (7 musiciens) pour la première fois depuis l’arrivée de Sam, et le vent et la température pas encore tout à fait de saison n’avaient pas réussi à décourager un public ravi, attiré par ce podium dédié aux musiques du monde.

Nous n’avons pas boudé notre plaisir, et nous reviendrons peut-être l’an prochain, ici ou…..ailleurs !

lundi, juin 21 2010

Bilan du troisième Week-end 2010 de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

Les 12 et 13 juin a eu lieu le troisième stage de flûtes traditionnelles de cette année 2010, sous l’égide de l’association Kantuta. En la circonstance, nous avions décidé de délocaliser l’évènement pour aller au devant de nos amis montagnards de l’Isère, de Savoie et Haute Savoie, plus précisément à Allevard les Bains. Nous nous y étions engagés afin de permettre à tous ceux pour qui la Drôme est une « contrée lointaine inaccessible » de venir en voisins  « taquiner » le siku. Cette initiative s’est avérée fructueuse puisque nous étions 20 participants inscrits à ce stage dont une grande majorité venus des régions de Grenoble, Chambéry et Bourg Saint Maurice.

Julio était arrivé à Valence TGV vendredi soir, et samedi à 10 heures précises nous arrivions de Châteauneuf et étions à pied d’œuvre.

Notre fidèle Magali, avait la délicate attention de mettre à la disposition des stagiaires une imposante maison familiale. Le lieu était accueillant et adapté à l’évènement, une météo clémente, nous permettant même de jouer en extérieur le samedi et le dimanche.

Allevard_12_et_13_juin_2010-24-1.jpgPas de grand débutant sur ce week-end, mais des sikuristes de différents niveaux, et ne connaissant pas forcément le répertoire tourné sur les rencontres précédentes. Mais l’habileté pédagogique de Julio, les paper-boards préparés par Martine et la pugnacité des stagiaires allaient s’accommoder de tout ça ; sans compter avec la copieuse séance d’échauffement à base d’exercices aussi variés que complets : à vous  « couper le souffle », si j’ose m’exprimer ainsi !

Le projet à court terme de notre animateur préféré : emmener une troupe de flûtistes au Festival d’Avignon où il sera musicalement présent en juillet pour une petite  « soufflerie » vauclusienne. Pour ce faire le programme de ce week-end de stage était tout tracé et tout le monde a vu ou revu avec plaisir, Ayarachi, San Miguel, et Abya Ayala. Abya Ayala ? Oui oui, une petite compo du coach, qui se profile en vue du festival dans la cité des Papes ; un petit morceau de bravoure dont il a le secret avec des contre temps et des syncopes à l’envie.

Voila, ce fut un stage avec sa rituelle peña libre du samedi soir, un maximum de stagiaires investissant la maison pour dormir sur place et se retrouver le dimanche encore fort nombreux, puisque 18 étaient toujours présents, pour savourer jusqu’au bout le doux plaisir du « souffle partagé ».

Après Avignon ou se rendront quelques sikuristes affûtés, les retrouvailles sont prévues pour le week-end des 9 et 10 octobre en Drôme.

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