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vendredi, décembre 10 2010

Bilan du cinquième Week-end 2010 de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

Les 27 & 28 novembre s’est déroulé l’ultime rendez-vous des stages Wiñayataqui 2010. 14 participants étaient présents. Seul manquant à l’appel, une fois n’est pas coutume, Julio, « el maestro », pour cause de « ratage de TGV » ! (cf : TGV : des trains pas comme les autres !)

Avec quelques excuses, puisque retenu par ses obligations la veille au soir sur Paris, il ne devait arriver qu’en ce samedi matin au premier train…..Ce ne fut qu’au second ! Un mal pour un bien…. ? Ma fois, c’était l’occasion pour les stagiaires de démontrer toutes leurs capacités d’adaptation et leur maturité, en se mettant au boulot sous le régime de l’autogestion, en révisant deux des morceaux vedettes du stage précédent :

  • Amaneceres fiesta de Italaque
  • Aima

A son arrivée « El maestro » eut juste le temps de s’échauffer un peu avec les stagiaires avant que l’heure de l’apéritif ne sonne.

20101127_19.02_008.JPGLe programme de l’après midi, était plus copieux : il s’agissait de mettre en place « la Diane et la Virgencita candelaria » morceaux qui avaient été ébauchés en « comité » restreint lors du dimanche du stage d’avril. C’est une mise en place progressive, avec des coupures pour reprendre notre souffle tout d’abord, et pour déchiffrer et mettre en tablature, car il n’est pas question de laisser quiconque en chemin, et les supports écrits sont une aide précieuse pour ne pas perdre contact avec les « locomotives » du collectif. (Tiens ! encore une histoire de trains !)

Les heures tournent et vient le temps de la raclette tant attendue, et je ne parle pas du reste, solide et liquide, qui devient une tradition de nos week-ends. Geneviève s’est jointe à nous, et lors de la Peña, elle va s’appliquer à nous rappeler, qu’à part être notre hôtesse, elle est aussi musicienne et chanteuse de talent. Beaucoup « d’impro » pour une soirée de fin de cycle, ou « on se lâche un peu ».

8 accros se retrouvent le dimanche matin pour approfondir le travail de la veille, et se faire un petit plaisir, en bossant au pied levé un Huayno de « chez standard » et néanmoins bien pêchu « Ilaveñita ».

Conclusion en forme de bilan (ou l’inverse…) :

Ce week-end de clôture avec une participation tous niveaux, vient ici à point pour rappeler et souligner, l’excellent état d’esprit, et l’esprit tout court, qui anime nos rencontres. Il se manifeste dans la solidarité que l’on constate à chaque occasion, entre anciens et nouveaux, débutants et confirmés, dans l’application de chacun pour rester dans la dynamique du collectif et au service de tous, et dans la saine émulation qui perdure d’un stage à l’autre.

Julio, notre coach, est pour beaucoup dans la permanence de ces valeurs, voulues et soutenues par l’association Kantuta. Rappelons que l’association, (à but non lucratif, je le rappelle ici) n’a d’autres desseins dans son rôle de diffusion de la culture et de la musique, que de fédérer des aficionados de musique traditionnelle, au sein d’un pôle vivant et ouvert, pratiquants aguerris ou non, sans exclusive dans la mesure ou ils adhèrent à ces valeurs. Nous veillerons à en être les garants, en rappelant au seuil de la prochaine saison quelques règles cadres (si, si, si, il en faut quelques unes) propres à nous permettre d’avancer et progresser encore et à préserver la précieuse collaboration de notre ami Julio. Nous continuerons à préparer avec lui, dans le mois qui précède et le vendredi soir avant le stage, les contenus, supports pédagogiques et projets en fonction des séances antérieures et aussi du profil des inscrits.

Nous savons bien qu’ailleurs, en France et au-delà, d’autres suivent les mêmes routes, peut être avec des objectifs et motivations différents ; nous avons déjà tissé des liens avec certains et fait quelques rencontres avec d’autres. (Amitiés à tous au passage, et en particulier à nos amis de Paris)

Nous ne perdons pas de vue que les équilibres sont par définition fragiles, et que la force de notre identité ne peut être qu’un plus, dans la perspective de lendemains qui chantent, où plutôt qui soufflent et sifflent ! Il fait partie des projets d’aller plus avant, toujours dans l’esprit d’ouverture, et de rencontre….Qui sait, à moyen terme de changer de continent en tant que collectif Wiñayataqui, pour mêler nos souffles à d’autres souffles, nos voix à d’autres voix, et bien sûr nos rires à d’autres rires.

Des précisions vous seront données sur ce site en début d’année 2011, à propos du programme des réjouissances (ainsi que sur le calendrier d’Intiwatana)

Bonnes fêtes de fin d'année à tous les stagiaires.

mardi, octobre 26 2010

Bilan du quatrième Week-end 2010 de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

Comme cela avait été convenu, le quatrième stage Wiñayataqui a eu lieu les 9 et 10 octobre à Chatuzange chez notre amie et hôtesse Geneviève Judes, qui absente en ce week-end, nous avait confié les clefs de son beau « Château ».

19 stagiaires au rendez-vous le samedi matin, et un peu de mal à se mettre en train après la coupure estivale, chacun ayant beaucoup de choses à raconter. En outre des liens solides commencent à unir maintenant nombre d’habitués. L’entame collation-café se prolongea donc au-delà de 10 heures, le temps pour Tupac et Sébastien de se joindre à nous, avec quelques excuses à faire valoir puisqu’arrivant de Marseille. Six drômois, nos deux gapençais fidèles, une forte délégation de grenoblois et région, et nos deux amies de « Bourg les Maurice » (Nono comprendra !) composaient la troupe.

El Maestro Julio allait pouvoir commencer à officier, et son choix se portait sur les Suris, pour mettre tout le monde en condition. De fait, aux montées allaient succéder les descentes, croisées, alternées, lentes, rapides, notes simples, doubles , multiples, combinées, je m’arrête là, le souffle coupé !

oct_2010_07.jpgTout bon sikuriste qui se respecte, sait que c’est dans ce cheminement initiatique, dans la souffrance du souffle court, des crampes qui montent le long des côtes, des étoiles qui passent devant les yeux, et du diaphragme qui vous torture les poumons jusqu’au creux du plexus, que se forgent la meilleure technique et les joies futures que l’on va savourer par l’enchevêtrement des notes et des harmonies. « Il faut savoir souffrir pour être beau », me disait mon grand-père, quand il se faisait un plaisir de m’emmener chez le coiffeur de mon quartier : pensez, rester sage ½ heure à attendre mon tour, puis à nouveau ½ heure sans bouger un cil « sinon il va te couper l’oreille ! » rajoutait-il d’un faux air de sévérité ; pour moi, tout gamin, l’épreuve était rude ! Cela dit, attention, soyons clairs : pas de maso chez les Latinos ! Mais il ne faut pas abuser des gammes, et « on se la jouait » un peu à la Sud-américaine : vers 13 h 30, arrivait enfin le moment attendu d’un petit apéro bienvenu.

Repas sur les tréteaux avec le beau temps, et comme habituellement, chacun avait tenu à démontrer ses talents de « chef cuisinier » et la table se couvrait tour à tour de cakes au jambon, de salades variées, de quiches, de pizzas, de gâteaux tous faits maison, de spécialités régionales et de mets les plus divers. Encore bravo à tout le monde, mais plus dure fut la reprise, vers 15 h 30, et à part une ou deux pauses, nous allions devoir « résister » jusqu’à plus de 20 heures. Au menu, si j’ose encore parler ainsi sans risquer l’indigestion, Julio proposait deux morceaux en l’honneur de nos amis grenoblois : « Amaneceres Fiesta de Italaque » Italaque comme son nom l’indique, et «  Aima » un morceau plus cérémoniel aux influences musicales religieuses post-conquête. Et à la demande générale, un petit San Miguel, avant de passer à table, pour conclure cette première journée !

Au passage, un constat qui n’est qu’une confirmation : le gastronomique commence à rivaliser sérieusement avec le musical dans les stages Wiñayataqui ! Mais la musique aura le dernier mot et les dernières notes, au cours d’une petite peña libre de bonne facture où quelques gouttes de mezcal vont venir à bout des grands pudiques que nous sommes et finir par libérer énergies, guitares, charangos etc…

Dimanche, encore 16 « accros » pour un approfondissement du programme de la veille, une journée qui s’étire un peu plus qu’à l’accoutumé, Julio ne repartant qu’au TGV de 22 heures (faute de places avant). L’accent est donc mis sur les Italaque, travaillés le samedi, avec apport d’octaves et de tierces au final, pour le plaisir des oreilles. Malgré la fatigue, chacun trouve les ressources pour donner le meilleur de lui-même. Vers 17 heures trente, les derniers courageux décrochent, après avoir redressé les lieux.

Notez sur vos agendas : rendez-vous le week-end des 27 et 28 novembre, toujours à Chatuzange, pour le dernier rassemblement de l’année. Nous vous attendons nombreux et sommes toujours ouverts à l’accueil de nouveaux talents confirmés ou en puissance !

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