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samedi, octobre 26 2013

Cairani tierra querida (fr)

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Juillet 2013 : il va rester dans un coin de ma mémoire, des images et des émotions fortes, de la musique à gogo et un nom : Cairani et La Fiesta de la Virgen del Carmen !

Le Rendez-vous était fixé depuis bien longtemps, et j’avais imaginé maintes fois cet évènement qu’une longue attente avait fini par me faire idéaliser. La réalité n’en sera pas moins intense, et la musique va dans mes souvenirs, rester indissociable des nombreuses rencontres, auxquelles elle va rester attachée.

Car que dire de cette aventure, si ce n’est que ce fut d’abord et avant tout une vibrante expérience humaine, à la dimension de cette formidable région du Pérou.

Les "compañeros" de "los Kairas" et les pionniers du premier enregistrement de "las Zampoñas del Peru" qui vont être à nos côtés durant ces jours de fête, vont témoigner de leur indéfectible attachement à cette terre et à l’amour qu’ils lui portent ; en même temps qu’ils vont nous initier à la fête, ils vont nous faire le magnifique cadeau de leur passion et de leur amitié.

Nous avions bien compris, dès notre arrivée à Tacna, que l’accueil très officiel des autorités, les sollicitations des médias, et les fervents applaudissements des spectateurs présents au "Centro Cultural" de la Nueva Alianza, n’avaient rien de fortuit.

D’une part, nous "surfions" sur la notoriété de nos coachs de "Bolivia Manta" et des complices Boliviens qui les accompagnaient dans ce périple, et d’autre part, pour les anciens de Cairani, piliers de cette musique, l’occasion était trop belle de faire la leçon à la nouvelle génération, adepte effrénée de Cumbia et musique exotique.

"Pensez donc ! Il y en a qui viennent de France, qui font des milliers de kilomètres pour jouer ici notre musique, celle la même que vous boudez et ignorez lamentablement !"

Sergio, Fermin et leurs ami(e)s vont s’employer à nous prendre en charge aussi bien musicalement que sur le plan des agapes : "desayunos tipicos", et autres copieux et généreux festins.

Pour la musique, nous allons arriver sans coup férir, aux trois jours de festivités, défilés, et réception par la famille de la Señora Felipa Maquera, Alferada, et du señor Miguel Angel Llanqui, Alferado également de la fête 2013.

Nuits et jours de folie vont se succéder entre les formations de Cairani, Camilaca, Calacala, Moquegua….. abondamment arrosés de "Cuzqueña", rituellement offerte en préambule à la "Pacha Mama" vénérée comme de coutume.

Bien sûr il est toujours gratifiant de recevoir autant de propos laudatifs et chaleureux de ses hôtes, comme autant de marques de reconnaissance sincères, mais je sais maintenant pour ma part que notre vraie chance, nous, invités modestes, ce fut d’être là, dans ces instants là, avec ces amis là, pour vivre ces moments intenses là, dans le partage et la générosité.

Cela va rester gravé pour nous tous, avec l’envie irrépressible de recommencer ici ou ailleurs, à la recherche de ces sensations uniques, comme seule l’envie obstinée de vivre à fond ses passions peut en procurer.

Avis aux amateurs, et aux amis du collectif Wiñayataqui absents sur "ce coup", et mortifiés de remords (si, si, si….!), à qui nous avons beaucoup pensé tout au long de ces jours de fêtes.

Nous avons pensé à eux en tant que musiciens aficionados, mais aussi en qualité de spectateurs privilégiés et témoins, que nous fûmes également, avec force "gourmandise" !

Nous en ferons bien sûr un récit passionné à nos compagnons lors des prochaines rencontres de week-ends.

Quand à moi, j’essayerai modestement de me montrer digne de ce titre d’ "ambajador de la musica folklorica del distrito de Cairani" qui nous fut "offert" au bout de la fête. Je dis offert, car je pris ça comme un magnifique cadeau en même temps qu’un honneur.

Cette reconnaissance, ne fait pas de moi le détenteur d’un savoir, d’une vérité, d’une autorité. Je ne ferai pas cette erreur, et bien au contraire, elle va renforcer mon humilité et ma soif d’apprendre encore et encore. Je vais essayer de ne pas oublier que je ne serai jamais qu’un lien porteur de cette musique, mais aussi vecteur de tout ce qu’elle véhicule émotionnellement, affectivement et culturellement pour tous ces gens formidables, qui m’ont tant apporté.

En conclusion, je viens les remercier encore ici en toute simplicité.

Cairani tierra querida (es)

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Julio 2013: va a permanecer en algún lugar de mi memoria, imágenes y fuertes emociones, la música a porrillo y un nombre: ¡Cairani y la Fiesta de la Virgen del Carmen! La Cita estaba fijada desde hacía mucho tiempo, y me había imaginado muchas veces este acontecimiento, y que además una larga espera había acabado por idealizarlo.

La realidad no fue menos intensa, y la música se quedará en mis recuerdos, será indisociable de los numerosos encuentros, a los cuales va a permanecer atada. Pues que decir de esta aventura, si no fue en primer lugar y sobre todo una vibrante experiencia humana, a la dimensión de esta formidable región de Perú.

Los compañeros de "los Kairas" y los pioneros de la primera grabación de "las Zampoñas del Perú" quiénes se van a quedar a nuestro lado durante estos días festivos, van a dar prueba de su indefectible cariño a esta tierra y al amor que le profesan; al mismo tiempo que van a iniciarnos en la fiesta, van a hacernos el espléndido regalo de su pasión y su amistad.

Habíamos comprendido bien, después de haber llegado a Tacna, que la acogida muy oficial de las autoridades, las solicitaciones de los medios de comunicación, y los fervorosos aplausos de los espectadores presentes en el "Centro Cultural" de la Nueva Alianza, no tenían nada de fortuito.

Por una parte, surfeamos sobre la notoriedad de nuestros entrenadores de "Bolivia Manta" y de los cómplices Bolivianos que los acompañaban en este periplo, y por otra parte, para los ancianos de Cairani, pilares de esta música, la ocasión era demasiado bonita para dar una lección a la nueva generación, adeptos desenfrenados de la Cumbia y de la música exótica.

"Pero ¡Pensad! Hay otros que vienen de Francia, que recorren millares de kilómetros para tocar aquí nuestra música, aquélla misma que hacéis ascos y que ignoráis lamentablemente!" Sergio, Fermín y sus amigos(as) se van a aplicar a asumirnos tanto musicalmente como desde el punto de vista de los banquetes: desayunos típicos y otros copiosos y generosos festines.

Para la música, vamos a llegar sin dificultad, a los tres días de festividades, desfiles, y recepción por la familia de la Señora Felipa Maquera, Alferada, y del señor Miguel Angel Llanqui, Alferado también de la fiesta 2013.

Noches y días de locura van a sucederse entre los grupos musicales de Cairani, Camilaca, Calacala, Moquegua ..... Copiosamente mojados de "Cuzqueña", ritualmente ofrecida en preámbulo a la"Pachá Mama" venerada como de costumbre.

¡Claro! es siempre gratificante recibir tanta palabras ensalzadoras y calurosas de sus huéspedes, como tantas muestras de reconocimiento sinceras, pero sé ahora por mi parte que nuestra verdadera fortuna, invitados modestos, fue estar allí, en aquellos ratos, con aquellos amigos, para vivir aquellos momentos intensos, en las cosas compartidas y la generosidad.

Eso va a permanecer grabado para nosotros todos, con el deseo irreprimible de empezar de nuevo aquí o en otra parte, en busca de estas sensaciones únicas, como el deseo obstinado que vivir sus pasiones a fondo puede causar.

Aviso a los aficionados, y a los amigos del colectivo Wiñayataqui ausentes en esta oportunidad y mortificados de remordimiento (si, si, si….!), a quienes hemos pensado mucho a lo largo de estos días de fiestas. Hemos pensado en ellos como músicos aficionados y también en calidad de espectadores privilegiados y testigos, que fuimos también, con muchas ganas. Claro haremos de eso un relato apasionado a nuestros compañeros en los próximos encuentros de fines de semana.

En cuanto a mí, intentaré modestamente mostrarme digno de este título de "embajador de la música folclórica del distrito de Cairani" el cual nos fue "ofrecido" al cabo de la fiesta. Digo "ofrecido", porque tomé eso como un magnífico regalo al mismo tiempo que un honor.

Este agradecimiento, no hace de mí el poseedor de un saber, de una verdad, de una autoridad. No haré este error, y al contrario, va a reforzar mi humildad y mi sed de aprender aún y aún. Voy a tratar de no olvidar que seré únicamente, un vínculo portador de esta música, y también vector de todo lo que transporta desde el punto de vista emocional, afectivo y cultural para toda esta gente formidable, que me ha dado tanto.

En conclusión, vengo a agradecerles aún aquí en toda simplicidad.

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vendredi, juillet 13 2012

Ateliers Interrégionaux Wiñayataqui 2012 - Festival de Romans

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")


romans1_2012.jpg Les 30 juin et 1er Juillet, le calendrier a voulu que nous offrions un auditoire aux membres du collectif, en faisant correspondre notre 4ème date de stage avec le début du Festival de Romans à une dizaine de Kilomètres seulement de notre lieu de rencontre habituel.

Nous avions de longue date pris des contacts avec l’organisateur du Festival International « échanges, cultures et traditions du Monde » : l’association Empi et Riaume de Romans sur Isère. Il paraissait cohérent pour l’organisateur de faire une place à notre collectif, émanation d’une association Drômoise, dans la mesure où nous pouvions nous intégrer à la palette des différents groupes programmés. Notre domaine d’intervention était de plus assez large, puisqu’allant de la prestation scénique à la déambulation et aux arts de la rue. Nous avons ainsi pu rassembler 25 sikuristes, (et encore sans la limite posée par l’organisateur nous pouvions dépasser la trentaine) ; Nos amis Parisiens comme lors de chaque évènement annuel venaient nous prêter main forte.

Il est à noter que durant les semaines précédant la date fatidique, tous les participants sans exception avaient tenu à répéter et peaufiner le répertoire :

  • en sous groupes géographiques, de Bourg Saint Maurice à Grenoble, Valence et Gap à Paris
  • individuellement pour certains

Il faut dire que le répertoire présentait quelques difficultés, notamment "les petits derniers" et quelques anciens morceaux un peu délaissés. Les préparatifs allaient bon train : confection de quelques ponchos supplémentaires par nos amis de Grenoble, échanges de mails et fichiers MP3, préparation d’un panneau emblème de la délégation, problèmes administratifs à régler avec l’organisateur pour les badges, les horaires, le stand etc…Le repérage sur le terrain, la coordination avec notre amie Geneviève à Chatuzange pour les nuitées, etc…..

Le samedi 30 juin, le rendez vous était donné à 8h30 chez Geneviève pour un départ groupé vers Romans. Notre prestation débutait par une "aubade" au Kiosque de la place Jules Nadi, avant de déambuler de places en places à travers la vieille ville de Romans, en alternance avec les autres délégations invitées au Festival. Le repas de midi était pris en commun avec tous ces groupes et s’avérait être un moment convivial et cosmopolite ou voisinaient les musiciens Slovènes, les danseurs et danseuses de Tahiti, l’euphorie de la délégation Paraguayenne, le sage groupe des jeunes d’Empi et Riaume etc…..

Notre déambulation se poursuivait au cours de l’après midi à travers la ville, et la soirée s’achevait par un passage des groupes sur podium au cours duquel nous pouvions présenter trois morceaux au public Romanais. Nous nous retrouvions en fin de soirée à Chatuzange pour un moment de détente, avant de nous séparer pour une nuit réparatrice.

Dimanche matin, le temps plus qu’incertain nous laissait longuement dans le doute, quand à la tenue du défilé-parade dans les rues de Romans. Finalement, la menace de la pluie incitait les organisateurs à épargner les groupes et délégations aux costumes particulièrement fragiles et à préserver pour la suite du festival.

Il nous revenait donc avec les danseurs d’Empi et Riaume, d’assurer l’animation de rues de cette matinée en espérant que les cieux soient cléments! La chance était avec nous, et nous pûmes avant la "radée" de 13h00 faire entendre nos Kantus et Sikuris en traversant le grand marché dominical, et à nouveau sur la place Jules Nadi et sous le Kiosque.

Notre contrat rempli, nous pouvions laisser l’orage s’abattre sur la ville en déjeunant à la "Cafét". Pour la plupart d’entre nous le retour passait par Chatuzange : premier bilan très positif et séparations échelonnées, avec toujours un peu de nostalgie comme d’habitude - rendez-vous pris pour "la prochaine".

Il faut maintenant nous pencher sur l’avenir, et sur les conditions de nos prochaines prestations. Cela passera-t-il par une labellisation en qualité de partenaire officiel, par le Conseil International des Organisateurs de Festivals de Folklore et d’Arts Traditionnels ? Cela nous permettrait de mieux prendre en compte les frais inhérents à chacun et à l’association, pour une meilleure reconnaissance de la qualité et de la valeur de notre répertoire et de nos interventions, et une juste récompense des efforts consentis, au delà du plaisir quand à lui toujours bien présent. A bientôt de se revoir……En octobre en Drôme……

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