Intiwatana

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dimanche, juillet 25 2010

Wiñayataqui fait son Festival

Devinette : quel rapport entre « La Compagnie du Mystère Bouffe » du Pré Saint Gervais, et les ateliers Sikus en Drôme ?

                               Pour cette compagnie qui a construit sa spécificité sur une interactivité et une pluridisciplinarité des Arts, rien de plus naturel que d’accueillir le temps d’un samedi, les musiciens amateurs mais néanmoins « initiés » des ateliers Wiñayataqui. La rencontre était d’autant plus fatale, que la Compagnie est venue au Festival d’Avignon cette année, pour interpréter une adaptation tragi-comique d’un drame romantique de Victor Hugo « Torquemada » Ce spectacle intitulé « Le Départ de Christophe Colomb », a de plus pour accompagnateur musical…..El señor Julio Arguedas……notre coach respecté : double clin d’œil avec l’Amérique du Sud et ses musiques traditionnelles.

Le groupe restreint de musiciens, était composé hormis la présence de Julio des drômois Martine, Philippe, Samuel et votre serviteur, des gapençais Aude et Yves, d’une « grenobloise » en la personne de Magali, d’un Chambérien Sébastien et d’un représentant des sikuris parisiens Yann.

Arrivés entre 9 heures et 9 heures 30 en Avignon, et après les présentations d’usage, nous avons partagé cette journée avec les comédiens de la Compagnie, au cœur du Festival. Après un petit échauffement matinal en extérieur nous avons gagné les ruelles de la vieille ville à pied, et nous sommes faits complices de la troupe durant la parade entre 12 et 14 heures, de ruelles en ruelles, de terrasses en terrasses, pour une présentation originale et vivante du spectacle. Après un repas en commun, les comédiens se sont préparés pour « l’embarquement » de 17 heures 30, auquel nous avons assisté au cœur du public avec un réel plaisir : humour, bouffonnerie, tirades, cascades et pantomimes se sont succédés à un rythme effréné au son de musiques originales. Nous ne pouvions ensuite laisser les spectateurs repartir sans leur offrir une aubade sous forme d’un petit sikuri de fin. Le spectacle terminé, nous sommes repartis en parade vers 19 heures 30, pour assurer la promotion nocturne de cette adaptation avec la troupe, que nous avons de nouveau modestement épaulée musicalement. 21 heures 30, il était temps de « tirer le rideau » sur cette journée de festivaliers, et de se désaltérer et sustenter enfin. Sofia, membre de la troupe d’origine mexicaine nous régalait de savoureux « tacos ».

Trajet retour oblige, il fallait nous séparer sans trop tarder ; cette première expérience avait été enrichissante, pour nous et aussi je le crois pour ces comédiens, qui jour après jour, durant le Festival, interprètent cette pièce et en assurent la promotion, essayant de capter un public potentiel.

Mesdames et Messieurs du «Mystère Bouffe », chapeau bas ! Votre énergie et votre enthousiasme sont communicatifs……………Et Avignon 2011, qu’est-ce que vous avez projeté ?………..

………….Et surtout « Bon Festival » !

lundi, juin 28 2010

Intiwatana aux fêtes de la musique Valence 2010

Scientifiquement, le 21 juin dans l’hémisphère sud est le solstice d’hiver. C’était le 24 que les Incas fêtaient Inti (le soleil) avec le solstice d’hiver, et célébraient en même temps la nouvelle année.

                               Pour Intiwatana, nous retiendrons au-delà du symbole de la date, que nous étions heureux de pouvoir présenter aux valentinois une partie de notre répertoire pendant 50 minutes, sur la scène du parvis de la gare. Nous n’avions pas rejoué à Valence depuis l’an dernier en janvier, ou nous donnions la Misa Criolla en l’église Saint Jean. Nous étions au complet (7 musiciens) pour la première fois depuis l’arrivée de Sam, et le vent et la température pas encore tout à fait de saison n’avaient pas réussi à décourager un public ravi, attiré par ce podium dédié aux musiques du monde.

Nous n’avons pas boudé notre plaisir, et nous reviendrons peut-être l’an prochain, ici ou…..ailleurs !

lundi, juin 21 2010

Bilan du troisième Week-end 2010 de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

Les 12 et 13 juin a eu lieu le troisième stage de flûtes traditionnelles de cette année 2010, sous l’égide de l’association Kantuta. En la circonstance, nous avions décidé de délocaliser l’évènement pour aller au devant de nos amis montagnards de l’Isère, de Savoie et Haute Savoie, plus précisément à Allevard les Bains. Nous nous y étions engagés afin de permettre à tous ceux pour qui la Drôme est une « contrée lointaine inaccessible » de venir en voisins  « taquiner » le siku. Cette initiative s’est avérée fructueuse puisque nous étions 20 participants inscrits à ce stage dont une grande majorité venus des régions de Grenoble, Chambéry et Bourg Saint Maurice.

Julio était arrivé à Valence TGV vendredi soir, et samedi à 10 heures précises nous arrivions de Châteauneuf et étions à pied d’œuvre.

Notre fidèle Magali, avait la délicate attention de mettre à la disposition des stagiaires une imposante maison familiale. Le lieu était accueillant et adapté à l’évènement, une météo clémente, nous permettant même de jouer en extérieur le samedi et le dimanche.

Allevard_12_et_13_juin_2010-24-1.jpgPas de grand débutant sur ce week-end, mais des sikuristes de différents niveaux, et ne connaissant pas forcément le répertoire tourné sur les rencontres précédentes. Mais l’habileté pédagogique de Julio, les paper-boards préparés par Martine et la pugnacité des stagiaires allaient s’accommoder de tout ça ; sans compter avec la copieuse séance d’échauffement à base d’exercices aussi variés que complets : à vous  « couper le souffle », si j’ose m’exprimer ainsi !

Le projet à court terme de notre animateur préféré : emmener une troupe de flûtistes au Festival d’Avignon où il sera musicalement présent en juillet pour une petite  « soufflerie » vauclusienne. Pour ce faire le programme de ce week-end de stage était tout tracé et tout le monde a vu ou revu avec plaisir, Ayarachi, San Miguel, et Abya Ayala. Abya Ayala ? Oui oui, une petite compo du coach, qui se profile en vue du festival dans la cité des Papes ; un petit morceau de bravoure dont il a le secret avec des contre temps et des syncopes à l’envie.

Voila, ce fut un stage avec sa rituelle peña libre du samedi soir, un maximum de stagiaires investissant la maison pour dormir sur place et se retrouver le dimanche encore fort nombreux, puisque 18 étaient toujours présents, pour savourer jusqu’au bout le doux plaisir du « souffle partagé ».

Après Avignon ou se rendront quelques sikuristes affûtés, les retrouvailles sont prévues pour le week-end des 9 et 10 octobre en Drôme.

dimanche, mai 2 2010

Bilan du deuxième Week-end 2010 de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

14 : c’est le nombre de Sikuristes présents lors de l’entame de ce 2ème samedi de stage à Chatuzange en Drôme, les 24 et 25 avril.

Tous les « fidèles » sont là, heureux de se retrouver pour honorer leur passion, après le petit café et la petite collation bien sûr !

Après une séance maintenant rituelle, de technique pour une meilleure maîtrise du souffle, chère à Julio notre maestro, nous allons au cours du samedi travailler pour certains, peaufiner pour d’autre successivement :

  • Khori Poncho
  • Notre Italaque « Top secret » du week-end précédent
  • Et un nouveau « petit » Ayarachi

Pas forcément évident tout ça, notamment les deux derniers ! Avec un petit goût de « revenez-y » pour le prochain rassemblement, ça ne fera pas de mal !

                               Les trois régionaux des nouveaux ateliers de Bourg les Valence présents à ce stage, vont s’accrocher pour se fondre dans le collectif (Bravo à toi Gérard, pour qui c’était la grande première !) Je pense que pour des néo-affidés, l’expérience ne peut qu’être enrichissante. Au-delà du stress que provoque la peur de perdre le fil, de ne pas mémoriser, de perdre le souffle, domine le sentiment de se sentir porté par le groupe, par la force des souffles réunis, par les octaves et les harmonies qui se superposent et les vibrations des bombos qui vrillent les l’estomac. C’est un moment d’une folle intensité.

Pour une fois le convivial repas du soir est plutôt animé par les conversations à bâtons rompus qui se prolongent jusqu’au départ de nos amigos Grenoblois. Une fois n’est pas coutume, la Peña libre ne se prolongera pas déraisonnablement …….Légitime fatigue oblige.

Dimanche, sept acharnés font de la résistance, et se retrouvent à 10 heures pour réviser un peu, et s’attaquer comme des forcenés à un gros morceau : la Diane et Virgencita Candelaria. Ça déménage au final, mais Julio avait prévenu, compte tenu du niveau qui se dégage au fil des stages, on passe à l’étage « supérieur ». Ce morceau en est la parfaite illustration, un long travail de mémorisation des séquences puis une approche de précision sur la scansion, sont nécessaires pour enfin se l’approprier de façon acceptable. Et encore ! Du travail reste à faire pour placer les harmonies et caler le tout, mais c’est bien, il faut en garder un peu sous la chaussette pour les prochains week-ends !

A ce propos il est fort possible que le week-end de stage prochain prévu seulement deux semaines après celui-ci (c’est compliqué de programmer en mai avec tous les fériés !) ne se fasse pas. (Et dans ce cas soit peut-être reporté à l’automne) Le sondage rapide fait auprès des participants laisse présager beaucoup d’absences en mai. Je laisse le soin à quelques aficionados (il y a peut-être bien quelque chose de prévu pour les Drômois) de se retrouver entre eux et bosser de façon informelle, histoire de ne pas perdre la main et les poumons d’ici la prochaine : en principe les 12 et 13 juin à Allevard.

Et oui une petite délocalisation pour nous rapprocher de nos amis Alpins et alléger pour une fois leurs déplacements.

Reconnaissez le, chez Kantuta on sait vivre !

Hasta luego

samedi, mars 27 2010

Bilan du Premier Week-end 2010 de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

Hola. Como estas ?

Quel plaisir de se retrouver !

20100313_20.34_006-1.JPGCe week-end commence rituellement comme ceux de l’année dernière : vendredi 18 h 30, j’intercepte Julio au cœur de la vague des passagers du TGV à l’arrivée de Paris. Le trajet est court, et moins de 10 minutes plus tard, nous voici rendus. Au cours de cette soirée, nous allons tout d’abord trinquer à nos retrouvailles en nous remémorant les bons souvenirs de l’année écoulée, et tout en dînant, nous allons commencer à évoquer les réjouissances prévues pour le lendemain ! Le programme concocté par « el maestro » semble alléchant mais exigeant, et nous aurons besoin de tout notre influx : il nous faut sagement aller dormir.

Samedi 10h00, c’est parti ! Après un petit en-cas et une boisson chaude, les 15 stagiaires et le « coach » se rassemblent en cercle rituel dans la salle que nous connaissons bien maintenant, chez Geneviève Judes à Chatuzange.

On ne peut pas affirmer que le groupe soit parfaitement homogène, mais il n’y a pas de « débutant » à proprement parler, et ça devrait « envoyer ». Nous retrouvons pour cette première 2010 outre les  « locaux » au nombre de six, nos fidèles Gapençais, notre ami Seb venu d’Aix, les Grenoblois en trio et avec joie nos amies de Bourg saint Maurice.

1er acte : Un travail comme Julio les aime avec les Suri Sikus : réaprivoiser d’abord son souffle avec divers exercices appropriés, puis venir progressivement au dialogue Ira - Arca tout en « tuilant » les notes, construire ensuite la mélodie partie par partie en rajoutant les bombos le moment venu, et accélérer graduellement en rajoutant au final une discrète mais efficace harmonisation. C ’est pas beau ça ! On dirait une recette de cuisine.

Sauf que mine de rien la recette du Suri Sikuri arrosé à la verveine et au rhum (si, si !) va nous amener au-delà de midi, et l’équipe de mettre les pouces !

A propos de recette, et puisque c’est le temps du repas, il est à signaler que reprenant une intéressante proposition de l’une d’entre nous, nous essayons pour cette première la formule du « doodle » pour simplifier l’organisation, chacun arrivant avec une partie du menu. Et ça marche ! Nous n’avons manqué de rien bien au contraire ! A reconduire.

Acte 2 : Avant que de succomber à la sieste qui guette, nous repartons pour un Kantu, Julio reprenant sur proposition d’un pilier du groupe, Yves, « Khori Poncho, toujours travaillé méthodiquement.

Acte troisième : Vient un inédit dont je ne peux dévoiler le caractère Top secret mais qui fait l’objet d’un projet pour 2010, morceau complexe avec beaucoup de syncopes et qui prend toute sa dimension avec les harmonies.

Epilogue : Nous allons nous obstiner jusqu’à 21h30, pour le plaisir de faire tourner un tube de l’an dernier « San Miguel » jusqu’à épuisement, et puis une petite révision, ça ne fait pas de mal !

Ensuite vient la rituelle Peña qui se prolonge après le repas interrompue par une panne de courant tenace qui casse un peu l’élan. Alors bonne nuit et à demain.

Et demain justement, nous y voilà, il est convenu de reprendre tout ce qui a été vu la veille, histoire de bien «imprimer». Particularité de ce dimanche, treize des quinze de la veille sont là. Ce qui est un nombre largement suffisant pour jouer avec plusieurs voix et peaufiner les passages délicats.

Le but est largement atteint, et à 16h30 nous levons le camp non sans avoir pris date pour les prochains rendez-vous.

Rappel : nul n’est besoin d’avoir participé à ce premier week-end pour être « admissible » au suivant, nous vous attendons nombreux en avril.

Pour nos amis parisiens, c’est quand ils le veulent ! Ils sont toujours bienvenus.

dimanche, novembre 8 2009

Bilan du Sixième Week-end de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

Chatuzange « Fin de cycle »

Pour cette ultime édition 2009, nous nous sommes retrouvés une dernière fois, chez notre amie Geneviève, les 7 et 8 novembre.

Ces retrouvailles avaient une saveur particulière, puisque au-delà d’un stage de travail et d’approfondissement, les hasards du calendrier, avaient placé cette rencontre une semaine avant l’évènement dont je vous avais parlé précédemment : la célébration du centenaire de la découverte des écrits de Guaman Poma de Ayala, au Théâtre de la Cartoucherie à Vincennes, avec entre autre la participation d’une troupe inter-régionnale de sikuris issus en majeure partie des stages et ateliers Wiñayataqui.

20091107_18.56_010-1.jpgJulio notre « mentor » mobilisé sur les ateliers parisiens le vendredi soir, n’est arrivé pour une fois que le samedi matin, mais en pleine forme comme il en a l’habitude.

Nous allons pouvoir le constater au cours du week-end, ou il va monter d’un cran le niveau d’exigence vis-à-vis de ses élèves. Le groupe est conséquent, et outre la présence des fidèles (les régionaux Drômois, et nos amis Gapençais Aude et Yves que je salue au passage), il bénéficie de la venue de Yann et Marc des ateliers de Paris, ici pour assurer le lien, et de nos voisins Grenoblois parmi lesquels Armelle et Magali, vont se joindre à la délégation régionale pour le voyage du 15 à Paris. Cette délégation comprendra donc également six Drômois : Estelle la benjamine, David, et Martine, Philippe, Samuel et Patrick, musiciens d’Intiwatana.

Le répertoire est maintenant calé, et repose sur les 4 morceaux choisis par Julio, que nous allons tourner en boucle en insistant sur la qualité du son, et sur la rigueur de la rythmique. Nous prendrons le temps le dimanche, pour voir ou revoir, un Italaque Wallima, un Wayno Bolivien Lakitas, et La Diane, petite nouveauté du « Chef » .

Ce stage fut aussi l’occasion de rester fidèle à notre tradition conviviale du bien boire et bien manger, avec quelques surprises gastronomiques concoctées par notre Chef(taine) habituelle, et une « Peña » du samedi soir de qualité.

Ce dernier rassemblement va connaître son point d’orgue, dimanche prochain à Paris, mais rassurez-vous, nous avons déjà évoqué la saison future, ou d’autres bons moments se préparent. Le bilan très positif de cette année 2009, va nous aider à surmonter les obstacles pour franchir de nouveaux paliers, et nous sommes preneurs pour accueillir toutes énergies positives qui se joindraient à nous dans l’élaboration et l’organisation du programme 2010, dans le cadre des objectifs de l’Association « KANTUTA ».

Hasta lueguito

lundi, octobre 5 2009

Bilan du Cinquième Week-end de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

Chatuzange « deuxième »

Nous on aime (et ça rime !)

Pour cette reprise d’octobre, nous sommes restés fidèles à la campagne de Chatuzange et au cadre bucolique et accueillant de « La Perelle ». Cette imposante bâtisse, nous offre la possibilité de travailler en intérieur, en extérieur, ou en semi couvert sous le grand hangar, endroit par ailleurs propice, nous l’avons constaté ce samedi, à la prise de son. La qualité de l’accueil de Geneviève, notre hôtesse, une fois de plus au « top », et son hospitalité nous facilitent en outre bien les choses. De plus Mister Météo nous avait réservé un week-end de rêve, et octobre ou pas, l’option « extérieur » a largement prévalu.

Pour ce stage, un petit évènement : Julio la mort dans l’âme, avait dû renoncer pour raisons professionnelles de prime importance. Ce fut pour nous l’occasion de revoir avec grand plaisir, notre ami Evert Tito, vieux complice de Bolivia Manta, qui avait déjà co-animé le stage de Vesc en 2007 (avec Carlos). Une fois encore, la qualité des participants fut un gage de réussite, que ce soit les débutants de l’année qui progressent à grand pas, les nouveaux venus qui s’intégrèrent sans difficulté, les anciens qui assurèrent la solidité du cadre. Et nos amis Grenoblois étaient de retour comme ils l’avaient promis !

18 stagiaires le samedi, 17 le dimanche, ça sonnait clair et fort !

Les grandes lignes du programme étaient bâties autour du répertoire en gestation pour le 15 novembre. Vous allez me dire : « mais c’est quoi ça le 15 novembre ? ». J’avais effleuré le sujet lors du dernier stage, et précisé le projet de notre « mentor » lors de notre prestation de Satillieu en juillet : Julio, s’est fixé le challenge de réunir sur une scène parisienne à cette date, des représentants issus des stages Wiñayataqui, des membres des ateliers parisiens, et quelques sikuristes de ses proches connaissances. La scène du Palais de l’UNESCO avec toute sa symbolique, était pressentie. Je ne m’attarderai pas sur les obscures raisons qui n’ont rien de musical, qui vont finalement nous obliger à un repli stratégique, sur une autre scène, mais l’envie étant plus forte que tout le reste, ce ne sera qu’un « petit détail » ! Et le théâtre de la cartoucherie de Vincennes, c’est pas mal non plus ! On peut penser que cette première aura des suites, et que les absents, y compris les débutants des stages 2009, trouveront à l’avenir l’occasion de démontrer leur talent lors de manifestations en public; le noyau des « Drômois » va s’y atteler.

Pour en revenir au répertoire, 4 titres étaient au menu, et le seront encore en novembre : Machulas K’antu, Sankayo Pankara, Santiago de Waata et San Miguel.

Chatuzange_3-4_oct_09_27-01.jpg Avec Evert, Nous nous sommes attachés à travailler sur le rythme et les syncopes des morceaux, et les choses avancent mais il reste encore du boulot ! Nous avons relâché un peu dimanche en fin de journée, Evert nous faisant découvrir un petit nouveau de Taquile dont le titre est resté mystérieux !

Pour la suite et fin, de la série 2009 (en attendant 2010), le site de Chatuzange, sera conservé si Geneviève est disposée à nous accueillir de nouveau. La possibilité d’héberger sur place, pour une participation modique (10 € / nuit) les stagiaires venant de loin, est un plus. Nous avons tenté pour le stage d’octobre, de ramener la participation aux repas de 7 à 6 €, en gérant au plus près. (Merci encore aux participants d’être précis sur leurs inscriptions)

C’est une nouvelle occasion d’adresser des remerciements appuyés à Martine (comme vous l’avez tous fait ce week-end), Martine qui est en charge de la logistique, et pour qui les week-ends de stages commencent le vendredi matin par les courses et la cuisine, condition première pour elle si elle veut pouvoir aussi souffler dans les tuyaux le samedi et dimanche.

C’est sur ces considérations plus terre à terre, que nous allons nous quitter, en disant « bienvenue à vous » stagiaires des 7-8 novembre, venez nombreux pour cette conclusion 2009.

Dernière précision : nous attendons des réponses imminentes à nos sollicitations, pour débuter sur la région valentinoise des ateliers de sikuris, avec le souhait de partager notre plaisir et de former la relève ! Des détails dans un prochain billet sur ce site.

samedi, juillet 25 2009

Satillieu 2009... Ils l’ont fait !

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A l’origine, un simple contact pour INTIWATANA, suite à une précédente animation, sur la région (à Ardoix). Nos costumes avaient séduit (j’espère que la musique avait été appréciée également !), et il nous était proposé par le comité des fêtes de Satillieu en Ardèche de venir défiler en musique, à l’occasion de la Fête Nationale le 14 juillet, en apportant la touche des musiques du monde. Nous devions ensuite en fin de défilé jouer quelques morceaux en alternance avec d’autres formations.

Coup du sort, Intiwatana n’allait pas pouvoir être au complet pour cet évènement, J ean-Pierre étant absent. Déjà compliqué de défiler à 6, alors à 5…..Vous pensez !

                               Rapidement l’option était prise, de rechercher du renfort, localement tout d’abord. Puis les contacts ayant été noués lors du dernier stage de flûtes traditionnelles, l’info faisait tâche d’huile, et au final ce sont 11 souffleurs qui allaient se faire entendre en ce jour de fête, à Satillieu. Tout le monde y allait de son petit coup de fil et de son pouvoir de persuasion (et on n’a pas eu à beaucoup insister !), mais chacun sait que quand un souffleur entend le vent des hauts plateaux, il ne compte plus, notamment les kilomètres !

Ainsi, Yann et Marc nous venaient de Paris, Yves de Gap, David de Bourg les Valence et Samuel de Montmeyran, tous sikuristes patentés et chevronnés. Et j’ai gardé le meilleur pour la fin : Julio notre ami, animateur des stages, qui était libre, venait lui aussi spécialement de Paris pour prêter mais forte et surtout apporter son immense expérience.

Il traçait aussi comme je l’ai déjà évoqué récemment, son sillon : auditionner et jauger sur pièce des souffleurs émérites, fédérer les ateliers « trad » de Paris et de province (en l’occurrence ceux de la Drôme, pour commencer) Il faut savoir que Julio caresse un beau projet : une prestation à l’UNESCO en novembre, pour célébrer Felipe Guaman Poma De Ayala et commémorer sa précieuse chronique illustrée.

Après un rassemblement, un pique nique convivial et une mise en « souffle » au bord de l’eau, nous rejoignons le défilé vers 15 heures à Satillieu. Et, c’est suivis de quelques familiers et amis (qui allaient pour certains - encore merci à eux - assurer la partie reportage) que nous voici en route pour déambuler dans les rues du bourg pendant une heure. La foule est présente, le beaux temps aussi, et mis à part quelques pétarades et vapeurs de pots d’échappements, tout est propice à la musique.

Calés entre une batterie fanfare et une banda, il va nous falloir garder nos distances et ne pas ménager nos souffles pour nous faire entendre. Tour à tour, nous allons interpréter pour nos amis et voisins Ardéchois : Machulas K’antu, Santiago de Waata, Sankayo Pankara, et San Miguel, avec quelques haltes aux carrefours, pour jouer en cercle selon la tradition. En fin de défilé et comme prévu, nous nous retrouvons sur la place pour jouer quelques autres morceaux au plus près de la foule. Nous croyons ressentir au-delà d’une vraie curiosité, quelque intérêt pour cette musique venue d’ailleurs, que l’on n’a pas l’habitude d’entendre dans nos contrées et nos villages.

  Tiens, ça pourrait donner quelques idées ! Mais au-delà, cette journée est une étape et un test important sur la voie de l’objectif à atteindre en novembre. Nous avons pu tester en groupe restreint « le son » que nous étions capables « d’envoyer », et la teneur des harmonies rendues, notamment les quintes et les octaves. Il me semble qu’un collectif est en train de naître, collectif qui sûrement va se renforcer, se trouver des motivations et une dynamique. Il fallait en poser les assises, le noyau indispensable autour duquel le fruit va mûrir : c’est fait !

En ce 14 juillet au soir, quelques agapes au siège de l’association « Kantuta Drôme », à Châteauneuf sur Isère, un barbecue, quelques bouteilles, la peña libre bien sûr, et apothéose : un feu d’artifice quasiment dans le jardin, les pieds sous la table !

Je ne peux en ce jour, omettre d’avoir une pensée particulière, justement pour les bénévoles de l’association Kantuta qui oeuvrent et nourrissent nos projets dans l’ombre (voir le site d’Intiwatana), et pour le blé qui lève : à savoir les nombreux stagiaires absents aujourd’hui. Je sais que leur tour viendra rapidement de trouver l’aboutissement de leur travail, de leur constance et de leur fidélité, dans le plaisir profond de se produire en groupe lors d’évènements festifs prochains.

Cadeau pour partager la fête avec nous : quelques vidéos et photos sur le vif.

Vivement novembre, et vive Satillieu 2009 !

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samedi, juillet 18 2009

Concert Misa Criolla, week-end du 3 et 5 juillet 2009

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Nous avons souhaité très fort, que finisse en beauté la série des 10 concerts de la Misa Criolla, prévus de janvier à juillet avec nos amis de Croc’Cadence et l’association Kantuta. Souhait exhaussé ! - Accueil chaleureux et bonne affluence à Die le vendredi soir, malgré la fête foraine voisine, dont nous ont complètement isolé les murs épais de la vieille et majestueuse Cathédrale. Beaucoup d’écho vu la « hauteur sous plafond », mais le public nombreux et une sono réglée au poil près par nos « experts », ont bien atténué le phénomène de réverbération du son que nous appréhendions après la petite répétition de fin de journée.

Le plaisir est toujours là pour nous choristes et musiciens, je crois même que la moindre tension au fil des dates qui s’égrainent, nous permet de mieux « ciseler » certains passages, à condition de ne pas trop se relâcher tout de même ! Le vieil orgue a bien rempli son office, et un petit frisson vous parcourt lorsque vous pensez à toutes ses voix qui sont venues se briser contre ces cintres hors d’âges, et qui, bien avant que vous ne soyez de ce monde, ont fait trembler ces voûtes séculaires ! Die s’étant achevé sur une bonne note (jeu de mot involontaire !), nous avons pour la première fois, pu bénéficier d’une journée de repos bien venue en ces temps de chaleur estivale, du vendredi soir au dimanche après midi.

          Nyons - son temple coquet et un conseil presbytéral accueillant - dans une moiteur orageuse de fin de week-end, la clôture en Drôme Provençal .va se révéler un final rayonnant. Le vertige de la feuille blanche pour l’auteur compositeur, n’a d’égal que l’angoisse de la salle vide pour le concertiste. Très vite, dès 16h45, les Nyonsais vont nous apporter leur réponse : le temple s’est déjà avantageusement garni ; il va s’avérer un peu « juste » sur le coup de 16h55, à peine 5 minutes avant le coup d’envoi ! Tant pis on va se serrer !

La chaleur est étouffante, l’air lourd, et nous attaquons vers 17h10 après les mots d’accueil et de bienvenue. Rapidement, les gouttes qui perlent de mon front viennent me brûler les yeux et les larmes se mêlent à ma sueur.

Mais pas le temps de s’appesantir, Dans la promiscuité avec le public qui est proche de nous jusqu’à nous toucher, l’émotion passe, l’ambiance monte, et nos ardeurs s’en trouvent galvanisées. La première partie s’achève avec l’orgue qui nous a fait quelques misères en s’obstinant à ne pas vouloir se caler au « La 440 ». De toute façon, chaleur et humidité aidant, nous devons jouer les acrobates en ré-accordant fréquemment les cordes, parfois tout en jouant ! Distribution d’eau à tout le monde à l’entracte, y compris au public, par les soins de quelques choristes dévouées. La seconde partie sera aussi « chaleureuse » que la première, dans tous les sens du terme. Derrière nous, la chorale est tout près, presque au contact, elle nous porte littéralement, l’acoustique est excellente, les voix sonnent clair, dernière ligne droite…..un rappel…..puis deux…..derniers applaudissements…..Vi-dés, le-ssi-vés, mais heureux de cette fin en forme de cerise sur le gâteau.

Un dernier pot doublement apprécié en ce jour, une dernière corvée de rangement de matériel, un petit sikuri d’honneur au moment ou les choristes regagnent leur car…………Et…………. Rendez-vous maintenant avec Marianne Roy en septembre, le 26, vraisemblablement à Saint Marcel les Valence. Et vivement la sortie du « petit », le CD du spectacle, dont la souscription a bien démarré.

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Bilan du Quatrième Week-end de Stage Wiñayataqui

Wiñayataqui ("Ce qui se perpétue")

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S’il fallait un qualificatif à ce week-end de stage, quatrième de la série, ce serait « Champêtre » ! Après Saint Donat et ses locaux spacieux et confortables, ce fut Chatuzange, toujours en Drôme, chez une grande amie de la musique : Geneviève Judes. La rencontre avec la fraîcheur et la quiétude d’un coin de verdure, la force rassurante des vieilles pierres de cette ancienne magnanerie, et le savoir-accueillir et le charme discret de notre hôtesse .

20090627_Atelier_4-2.jpgNous étions 14 pour ce week-end…..Eh oui ! Quelques heureux souffleurs faisaient déjà relâche en ces temps estivaux, mais nous avons l’assurance qu’ils reviendront vers nous à l’automne. Et un nombre pair, que demander de plus pour des sikuristes !

Au programme du samedi : révision de Aguita de putiña, travail approfondi pour les débutants avec Julio sur ce même morceau, puis long travail, d’apprentissage pour certains et de re-mémorisation pour d’autres, sur un monument : Machulas Kantu, Samedi soir petite peña libre devant le barbecue et quelques breuvages (souffler donne soif !), et un petit moment musical partagé avec les membres de l’association de notre hôtesse « musique des Andes et orgues de barbarie » vous voyez le genre ? Non ? Tant pis ! Ce fut l’occasion pour les « vieux grognards » de faire résonner le grand hangar et ses charpentes centenaires des accents d’un sikuri de derrière les fagots appris « à la sauvette » entre 19 et 20h par notre animateur « bien aimé », nom du bébé : San Miguel, un petit bijou.

Pour les quelques courageux du dimanche, 10h30 en piste pour une séance de technique bienvenue, qui ramène, même les plus chevronnés, à l’humilité. N’y voyez aucun signe de masochisme, mais il est parfois doux de souffrir un peu, d’autant plus lorsque le « tortionnaire » sait y mettre la manière. Et après le repas, une ultime séance de révision, où les morceaux qui s’enchaînent vous font rapidement oublier les vapeurs de verveines accumulées depuis la veille au soir, à moins qu’elles ne se transforment ?

Il est temps de se séparer, de prendre date pour octobre, vraisemblablement dans ces mêmes lieux accueillants. Toutefois, il me semble avoir entendu que quelques « forcenés » se donnaient rendez-vous pour filer un vieux coup de main au groupe Intiwatana le 14 juillet à Satillieu pour un défilé « trad » (veinards ces Ardéchois !), des renforts seraient attendus de Paris (si, si, si !) Et peut-être notre ami Julio en personne, qui trace avec méthode son sillon, pour un projet en novembre, mais…..Chut !

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